Rudy la belle vie

Alexandre Duyck

L’histoire de Rudy Gobert, c’est celle d’un gamin de Picardie, immense, qui devient, à 25 ans, le basketteur star de la NBA. Et le sportif français le mieux payé au monde. Simple et généreux, l’ambitieux pivot des Jazz de l’Utah a ouvert les portes de sa villa à GQ pour raconter un destin jalonné de multiples rebonds (forcément).


Magazine : GQ

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Photo : Kim Raff
Parution : 2017


Extrait

La caisse de basse du Range Rover cogne jusque dans l’estomac des passagers. « Shape on you » d’Ed Sheeran, Nekfeu qui gueule son « Saturne » : « Dans la mère à Donald Trump / J’ai des valeurs, je suis pas prêt à tout pour que les dollars pleuvent /Fuck le succès, je veux rester dans la lumière en l’éteignant » Aucun morceau ne parvient jusqu’à son terme et, parfois, c’est aussi bien... Rudy Gobert, alias « Gobzilla », conduit vite et bien, le toit légèrement ouvert, tenant le volant de la main gauche et l’iPhone de la droite, changeant de chanson toutes les trente secondes. On dit que si les rues de Salt Lake City, capitale de l’Utah, siège mondial de l’Église mormone et temple des basketteurs des Jazz, sont aussi larges, c’est parce qu’elles ont été dessinées pour permettre à un chariot tiré par quatre bœufs de faire demi-tour.