Extrait
Karl Knutsson s’est assis en souriant, l’air décontracté, dans un fauteuil comme chez le dentiste.
Nous sommes dans l’arrière-salle d’une boutique de piercing, un soir de fin d’hiver dans le sud de la Suède.
Il a relevé la manche gauche de son pull. Karl est ingénieur, la trentaine, un bel homme au crâne rasé, barbe et tatouages de hipster. Il sourit encore, assure ne pas avoir peur. Devant lui, un autre hipster barbu et tatoué, un colosse avec de grands trous béants dans les lobes d’oreilles depuis qu’il ne porte plus les bijoux qui s’y trouvaient…