Avec les soldats français sur le départ

Alexandre Duyck

Dans six mois, les troupes auront quitté le pays. Le rapatriement des véhicules et des matériels a commencé. Les missions périlleuses se poursuivent.


Magazine : Le journal du dimanche / Le grand reportage

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Parution : 1 juillet 2012


Extrait

Lundi, dans Kaboul, convois blindés et gilets pare-balles. Il y a quatre jours, les talibans ont attaqué un hôtel de luxe dans Kaboul et tué 18 personnes. « Il y a six ou sept ans, on pouvait sortir en ville en uniforme. Aujourd’hui, c’est inconcevable et formellement interdit », confie un major de l’armée française. Dans la capitale, obligation de circuler en convois blindés et armés avec casques lourds et gilets pare-balles. Alors que les États-Unis et la France ont commencé à se désengager (lire encadré), la violence qui sévit dans le pays est omniprésente. Le bilan fait froid dans le dos : quatre soldats français tués en janvier, quatre autres le 9 juin, un Italien et dix policiers afghans aujourd’hui. Selon les Nations unies, 214 civils sont morts ou ont été blessés rien que la semaine dernière... Dans la capitale, les deux immenses camps de Phoenix (dirigé par les Américains) et de Warehouse (17 nationalités placées sous com- mandement français) ont des allures de forteresses écrasées de chaleur et recouvertes de poussière.