Ici, c’est pas Top Gun
Auteur(s) : Alexandre Duyck
EMBARQUÉS À BORD DU CHARLES-DE-GAULLE, au large des côtes syriennes, 2 000 militaires de la Marine nationale ont préparé les Rafale qui ont bombardé les territoires contrôlés par Daesh, notamment lors de la bataille décisive de Mossoul. GQ a pu embarquer à bord du porte- avions français et vous dévoile les coulisses de ces ballets millimétrés. Loin des clichés, la montée d’adrénaline n’épargnant jamais ce principe de réalité : l’erreur est interdite.
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Année de parution : 2017
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Media : GQ
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Photo(s) : Bénédicte Kurzen
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Année de parution : 2017
Extrait
LE « VOILE NOIR » Nous sommes à l’automne 2016, le Charles-de-Gaulle a été une nouvelle fois déployé en Méditerranée par François Hollande et les frappes contre Daesh sont ininterrompues, les décollages incessants, de jour comme de nuit. Nous avons débarqué très tôt ce matin en hélicoptère militaire depuis Chypre sur le fleuron de la Marine nationale. On demande à l’officier de communication où nous sommes précisément. Il refuse de répondre. Un coup d’œil à l’immense carte qui trône dans la tour de contrôle du navire permet de répondre à la question : nous nous trouvons dans les eaux internationales, au sud-est de Chypre, exactement face aux côtes libanaises et syriennes, proches mais invisibles à l’œil nu depuis le navire. Jamais statique, escorté d’une puissante armada dont un sous-marin, le Charles-de-Gaulle, et ses vingt-quatre Rafale, navigue paisiblement à la vitesse de 27 nœuds, soit 50 km/h, sans que jamais on ne ressente le moindre roulis ou sensation de mal de mer…